Les effets multiplicateurs d'une injection régulière de nouveaux investissements

Les effets multiplicateurs d'une injection régulière d'un nouvel investissement!

Le processus de fonctionnement du multiplicateur peut être brièvement illustré par une «analyse de séquence», qui est discutée ici.

Supposons que, dans une période donnée, l'investissement augmente de Rs. 10 crores. Il va d'abord augmenter le revenu de Rs. 10 crores pour ceux qui produisent des biens d’investissement. En supposant que la propension marginale à consommer soit de 0, 5 ou 50% au premier tour, Rs. 5 crores seront dépensés en biens de consommation par ces bénéficiaires de revenus.

Ainsi, Rs. 5 crores, à leur tour, sont perçus comme revenus par les personnes travaillant dans les industries de biens de consommation. Cette logique repose sur la proposition fondamentale selon laquelle la dépense de consommation d'une personne est le revenu d'une autre personne, de sorte qu'un montant dépensé pour la consommation signifie un montant supplémentaire de revenu perçu dans l'économie. Les destinataires des Rs. Le revenu de 5 crores, par hypothèse, consacrera 50% de ce revenu à la consommation, c.-à-d. 2, 5 crores au deuxième tour.

De même, Rs. 1, 25 crore de revenus sera généré au troisième tour, et ainsi de suite. Les économistes estiment que chaque tour de dépenses prend environ deux à trois mois à se matérialiser. Cet intervalle de temps entre les réponses de consommation est la période multiplicatrice ou période de propagation. Le professeur Halm définit la période multiplicatrice comme la période moyenne nécessaire pour que l'argent reçu en tant que revenu et dépensé pour la consommation redevienne un revenu.

Au fur et à mesure que nous passons d'une période multiplicative à une autre, les dépenses initiales donnent lieu à une série d'ajouts successifs au revenu (lorsque MPC est> 0 mais <1). Ce processus se poursuivra jusqu'à ce que l'augmentation totale du revenu devienne si importante qu'elle génère une épargne supplémentaire égale à l'augmentation de l'investissement. Le processus peut être démontré mathématiquement par l'utilisation de la formule pour la somme d'une série géométrique infinie.

∆Y = ∆ 1 (1 + с + с 2 + с 3 +…. + C n )

Où ∆Y représente l'augmentation du revenu.

∆l est l'augmentation initiale de l'investissement, et

ñ la propension marginale à consommer.

Puisque la valeur absolue de с est inférieure à 1, la somme d’une progression géométrique infinie est

1 + c + c 2 + c 3 +…. + c n = 1/1-c

Ou

∆Y = ∆I 1/1-c

Par conséquent, en substituant la valeur de l'exemple ci-dessus dans la formule,

Y = 10 X 1 / 1- 0, 5 = 10 X / 1/1/2 = Rs. 20 crores

En d’autres termes, avec une propension marginale à consommer 0, 5, un investissement initial de Rs. 10 crores donneront lieu à un revenu total de Rs. 20 crores.

Le tableau 1 montre le processus de propagation du revenu dans sa forme la plus simple.

Tableau 1 Processus de propagation du revenu:

(MPC = 0.5)

Tours périodiques de nouvelle consommation

Nouveau revenu (Rs. Crores)

Nouvelles économies (Rs. Crores)

Investissement initial

10.00

Néant

Premier cycle de nouvelle consommation

5.00

5.00

Deuxième tour de nouvelle consommation

2, 50

2, 50

Troisième cycle de nouvelle consommation

1, 25

1, 25

Quatrième cycle de nouvelle consommation

0, 65

0, 65

Cinquième cycle de nouvelle consommation

0, 31

0, 31

Tour restant de nouveau

consommation

0, 31

0, 31

Total

20.00

10.00

Le tableau 1 montre que Rs. 10 crores d’investissement initial génèrent, sur une période donnée, un revenu total de Rs. 20 crores. À ce stade, les économies (10 millions de roupies) équivalent à l'investissement (10 millions de roupies), et le processus de propagation des revenus s'achève.

Keynes, cependant, suppose que le processus de multiplication ne met pas longtemps à se régler lui-même, de sorte que toute augmentation de la dépense d'investissement génère immédiatement un revenu par les multiples montants. En d'autres termes, il ignore les délais en supposant des ajustements instantanés.

Les économistes modernes, par contre, soulignent qu'il faut du temps pour que l'impact de l'investissement initial se fasse sentir dans toute l'économie. Ils reconnaissent l'existence de décalages temporels et considèrent l'effet multiplicateur dans le temps.

Pour démontrer l’analyse séquentielle de la propagation du revenu, nous avons, dans le tableau 1, supposé une injection unique de l’investissement initial qui ne se répète pas lors des cycles ou périodes multiplicateurs suivants.

Les augmentations de l'investissement doivent être répétées à des intervalles de temps réguliers si le revenu global doit être élevé au niveau du multiplicateur et maintenu intact. Une injection de nouvel investissement augmentera la valeur du multiplicateur, mais dès que l'effet multiplicateur se sera dissipé, toutes choses étant égales par ailleurs, le revenu global tombera à son niveau initial.

Une injection constante ou continue de nouveaux investissements est donc nécessaire pour élever le revenu global au niveau du multiplicateur et le maintenir. Ainsi, il va sans dire que, dans notre illustration, afin de maintenir le nouveau niveau de revenu, c’est-à-dire Rs. 10 crores plus le revenu de la période précédente, l'investissement doit être augmenté régulièrement au taux de Rs. 10 crores par tour ou période multiplicateur. Sinon, le revenu reviendra à son niveau initial.

Le processus multiplicateur, avec des investissements continus au taux de Rs. 10 crores, lorsque la propension marginale à consommer est Rs. 0.5, est illustré dans le tableau 2. Il montre que l’injection régulière de Rs. 10 crores de nouveaux investissements à chaque tour permettent au revenu global d'augmenter pour atteindre un montant égal à la valeur du multiplicateur et d'y rester.