Financement par déficit: Comprendre le concept de financement par déficit - Expliqué

Financement par déficit: Comprendre le concept de financement par déficit - Expliqué!

Lorsque les dépenses du gouvernement ont tendance à dépasser les recettes publiques, le gouvernement peut recourir à un financement du déficit pour combler le déficit du budget. Keynes a organisé le financement du déficit comme une dépense compensatoire destinée à résoudre le problème du chômage et de la dépression. Les économistes modernes recommandent un financement du déficit à des fins de développement.

Le Dr VKRV Rao définit le financement par déficit comme «le financement d'un écart créé délibérément entre les recettes et les dépenses publiques ou un déficit budgétaire, le mode de financement recourant à l'emprunt ou un type qui entraîne un ajout net aux dépenses nationales ou aux dépenses agrégées. . ”Le financement par déficit implique la création d'une masse monétaire supplémentaire.

Dans la terminologie indienne, le terme «financement du déficit» évoque ce schéma financier des dépenses du gouvernement dans lesquelles le déficit est comblé en utilisant les soldes de trésorerie auprès de la banque de réserve ou en contractant des emprunts auprès de cette dernière. En pratique, toutefois, ce dernier système a été privilégié par le gouvernement.

Le gouvernement transfère ses titres à la Banque de réserve; sur la base de ces titres, la Banque de réserve est habilitée à imprimer davantage de billets libellés en monnaie mis en circulation en effectuant des paiements supplémentaires pour le compte du gouvernement. Ce processus de financement du déficit implique évidemment la création de monnaie.

La technique du financement du déficit a son origine historique dans le financement de la guerre. En temps de guerre, le gouvernement a tendance à recourir au financement du déficit afin d'acquérir rapidement le contrôle des ressources nécessaires pour faire face aux dépenses croissantes de la guerre. En règle générale, cependant, le financement du déficit est improductif bien qu’il soit utilisé dans le cas du financement de guerre.

En 1936, Keynes plaida toutefois pour que l’État utilise le déficit comme moyen de vaincre la dépression. Il a affirmé que dans une économie avancée, le manque de demande effective provoque le chômage et donc une dépression cyclique.

Il a donc suggéré de créer un nouveau programme de dépenses publiques via la création de monnaie nouvelle, ce qui stimulerait l'investissement privé en rétablissant l'efficacité marginale du capital grâce à un effet multiplicateur de la consommation générant des revenus, ce qui ferait augmenter le niveau de l'emploi dans l'économie du pays.

En effet, lorsqu'un volume donné d'investissements est entrepris par le gouvernement par le biais d'un déficit, l'augmentation des investissements entraîne des augmentations successives de la consommation sur une période donnée et, de ce fait, le revenu national augmente plus que l'investissement initial. Ce type d'effet multiplicateur est basé sur la propension marginale à consommer.

En cas de déficit de guerre, la productivité des dépenses de l’État n’est pas le critère mais est conçue par nécessité. Le déficit de dépression est toutefois préconisé sur le critère de l'avantage net des dépenses publiques, dans quelle mesure il stimulerait l'investissement privé et favoriserait la reprise.

Ensuite, au début de la période post-keynésienne, lorsque la plupart des pays sous-développés ont commencé à prendre conscience de leur développement économique, de nombreux économistes ont traduit la solution keynésienne des «déficits de dépression» en «déficits de développement» afin de résoudre le problème du chômage dans les pays pauvres.

Comme les déficits de dépression, les déficits de développement devraient stimuler la croissance économique en affectant l'investissement, l'emploi et le revenu réel, avec leurs effets multiplicateurs et expansionnistes dus.

On a recours au financement du déficit à des fins de développement principalement parce que, lorsque le gouvernement d’un pays sous-développé assume la responsabilité de promouvoir la croissance économique, il doit compenser le manque d’investissements privés par le développement du secteur public. Mais, en raison du manque de ressources actuelles, il lui est normalement difficile de financer les énormes dépenses publiques nécessaires pour accélérer le rythme de la croissance.

En raison de la pauvreté générale dans un pays sous-développé, la fiscalité a une couverture étroite représentant à peine 8 à 10% du revenu national total, et l’épargne volontaire réelle est très faible en raison du faible revenu par habitant et de la forte propension marginale à Consommer, le gouvernement a tendance à mobiliser des ressources provenant de la consommation élevée et d’utilisations improductives au profit d’utilisations productives et de la formation de capital par le biais du financement du déficit.

Dans les pays démocratiques sous-développés, le financement du déficit est préféré à la taxation pour des raisons politiques. Le gouvernement trouve toujours plus facile d'imprimer davantage de notes et de couvrir les dépenses plutôt que de lever le même montant par le biais de mesures fiscales, car le public ressent toujours du ressentiment à l'égard des taxes supplémentaires en temps normal.

Ainsi, un pays recourant à la planification du développement trouve plus facile d’obtenir des ressources supplémentaires pour les plans grâce au financement du déficit. En Inde, par exemple, le financement du déficit constitue une source importante d’obtention de ressources financières pour les régimes. Lorsque les besoins cibles excèdent les ressources réalisées par le biais de la fiscalité, des emprunts, des bénéfices du secteur public, de l'aide étrangère, etc., des ressources supplémentaires sont obtenues en recourant au financement du déficit.