Relation homme-nature

Relation homme-nature!

Dans la philosophie marxiste, l'homme fait partie de la nature, y est immergé, mais aussi «à part» en tant que sujet conscient. La conscience elle-même est naturelle en ce sens que la connaissance n'est pas tirée de la nature par l'expérience sensorielle, mais que la capacité de pensée de l'homme est un produit de sa nature.

Dans la conception matérialiste, l'interaction clé entre l'homme et la nature est le travail. L'homme est confronté à un monde naturel qui ne peut être transcendé et qui doit être approprié pour survivre. Son mode d'appropriation est le travail. Le travail transforme les objets naturels en valeurs d'usage dans le contexte de relations sociales particulières. Différents modes de production ont des relations environnementales naturelles qui reflètent le caractère de leurs relations sociales dominantes.

Ainsi, sous le capitalisme, les hommes luttent contre la nature pour satisfaire de nouveaux besoins, mais de la manière prescrite (à savoir, dans des conditions de travail salarié) qui diffère profondément des autres modes de production… l'antagonisme d'une société divisée en classes rend il est impossible pour les hommes de mettre leur système productif (dont la maîtrise de la nature fait partie) sous leur contrôle. Cette idée peut être appliquée pour analyser les relations du capitalisme avec l'environnement naturel. Dans le mode de production capitaliste, la nature compétitive du capitalisme impose une expansion économique constante (c.-à-d. L'accumulation de capital).

L’accumulation à l’échelle de la société entraîne une augmentation de la demande de matières premières et permet donc d’exploiter la nature, ce qui entraîne une crise environnementale et des problèmes écologiques. Deuxièmement, afin d’avoir le plus grand nombre possible de comptes de la plus-value, la force de travail est exploitée dans toute la mesure du possible. Les caractéristiques de la structure économique - une population banalisée, exploitée, compétitive et aliénée - sont nécessaires pour perpétuer un mode de production de marchandise exploitant, compétitif et aliénant.

Ces caractéristiques culturelles des relations sociales s'étendent aux relations environnementales de la formation sociale. Par conséquent, un système économique contraint d’accroître la production par ses propres lois internes, caractérisé par des relations sociales et environnementales agressives et exploitantes, entre nécessairement dans une relation contradictoire avec un monde fini et fragile. En cette ère de haute technologie, cette contradiction menace de détruire la base naturelle de la vie.

La science marxiste repose sur ses hypothèses concernant l’importance de la production matérielle dans la structuration des processus sociaux et y est intégrée. La géographie marxiste partage ces hypothèses. Selon Marx, la géographie est cette partie de la science qui se spécialise dans les relations dialectiques entre les processus sociaux d’une part, et l’environnement naturel et les relations spatiales de l’autre. Il vise à changer le fonctionnement fondamental des processus sociaux en modifiant les rapports sociaux de production. La principale critique contre la géographie marxiste est qu'elle réduit l'homme en tant que rouage d'une machine régie par l'espace et incapable de le modifier par son esprit et son processus de pensée.